Prenez une grande inspiration et soufflez… Cette conférence organisée lors du salon Talents for the Planet vous offre une perspective optimiste sur la transition de l’écoanxiété à l’action positive. Lors de cette table ronde, plusieurs intervenants partagent leur expérience et donnent de précieux conseils pour combattre l’écoanxiété et passer à l’action.
Qu’est-ce que l’écoanxiété ?
Il s’agit d’un mal-être de plus en plus répandu au sein de notre société, caractérisé par un sentiment d’impuissance face à l’ampleur des problèmes environnementaux et une peur concernant l’avenir de la planète. Cependant, l’écoanxiété révèle également une certaine lucidité. Elle représente une prise de conscience écologique qui peut favoriser l’engagement pour remédier au stress qu’elle génère.
Pierre-Éric SUTTER, psychothérapeute, souligne la particularité de ce phénomène. En psychologie, l’anxiété est une peur sans objet, qui s’alimente de pensées irrationnelles. Au contraire, l’écoanxiété repose bel et bien sur des inquiétudes réelles : les effondrements du monde qui sont en cours. C’est une prise de conscience des enjeux que notre planète traverse et des conséquences que nous allons subir et subissons déjà si nous n’intervenons pas. Cette prise de conscience amène à ressentir des émotions, de la peur, de la culpabilité, de la colère, etc., et ces émotions poussent à agir.
Après avoir travaillé longuement avec des dirigeants qui ne parvenaient pas à transformer le modèle économique de leur entreprise, Solenn THOMAS a souhaité donner du sens à son travail. Elle a fondé le mouvement culturel Eklore, qui permet une ouverture à un nouvel imaginaire pour éveiller les consciences et inviter à une transformation personnelle et collective. Elle souligne l’importance de devenir éco-clairvoyant afin d’aligner ses comportements avec ses convictions.
Répondre à l’urgence écologique sans s’épuiser
Pour Alice VIVIAN, il faut commencer par prendre soin de soi. Il faut d’abord apprendre à gérer son stress, son énergie, à sortir de la peur pour mettre son talent au service de la cause écologique. C’est ce qu’elle propose à travers des ateliers, du coaching et des formations au sein de son organisation MOJOM. L’intelligence cognitive est souvent très valorisée dans notre société. Par ailleurs, pour ressentir ce qui se passe à l’intérieur, d’autres formes d’intelligence peuvent être développées. L’intelligence émotionnelle ou celle du vivant permettent de se reconnecter au cœur, au corps et à l’esprit pour prendre soin de soi physiquement et mentalement. Cette découverte de soi-même aide à mieux comprendre ses besoins et à orienter sa quête de sens.
Reprendre le pouvoir collectivement
Ludovic MAUGERE explique avoir ressenti de la solitude et de l’impuissance au début de sa prise de conscience. C’est en rejoignant des groupes, en prenant part à des actions collectives et partageant ses émotions qu’il a réussi à surmonter son écoanxiété et à se sentir utile. Avec son collectif On est prêt, il s’efforce de répondre aux besoins des personnes qui en souffrent. Il souligne la nécessité de s’ouvrir au monde qui nous entoure. Tous interdépendants de la nature, les écoanxieux souffrent en voyant la nature elle-même souffrir. Cette interdépendance est également une force, chaque initiative, peu importe son ampleur, contribue à faire évoluer les écosystèmes et à provoquer des transformations positives.
Oser l’espérance d’un nouveau monde meilleur
Pour Julien VIDAL, limiter la destruction du monde n’est pas une finalité ; il refuse de s’enfermer dans la sobriété. Passer de l’écoanxiété au désir d’agir nécessite d’oser rêver d’un monde meilleur, où l’on peut inventer de nouvelles façons de vivre en harmonie avec la planète. Dans son podcast « 2030 glorieuses », il donne la parole aux personnes qui participent à cette transition, à l’émergence de nouveaux métiers ou à leur transformation pour contribuer à de nouvelles formes de croissance, plus justes et plus durables. C’est aussi ce qu’il souhaite mettre en avant dans son ouvrage « Mon métier aura du sens », en communiquant sur la pratique de ces métiers à impact afin de les adapter pour tous les secteurs, pour tous les âges et tous les savoirs, sur tous les territoires.
Lors de cette conférence, les intervenants nous offrent une vision positive de l’écoanxiété ; elle peut devenir un catalyseur pour agir en faveur de l’environnement. Ils mettent l’accent sur la prise en charge de soi, la connexion à la nature, le pouvoir du collectif et la création de nouvelles possibilités pour un avenir plus harmonieux avec la planète.
Rejoignez-nous le 6 mars 2024 au Parc Floral de Vincennes à Paris pour la 4ème édition du salon Talents for the Planet ! Vous aurez l’opportunité d’assister en direct à des conférences, des tables rondes et des ateliers portant sur des sujets divers liés à l’actualité environnementale et sociale.